Définition

Investir comporte des risques : vous connaissez sans doute cette mention réglementaire, indispensable à mentionner lorsqu’un produit financier n’est pas garanti en capital.

Mais quels sont ces risques au juste ? Nous vous disons tout en langage clair !

Risque de marché

Le risque de marché désigne le risque de perte en capital causé par les variations de valeur des actifs détenus.

En effet, puisque la valeur d’un placement peut évoluer à la hausse comme à la baisse, il est possible qu’un investisseur réalise une moins-value (une perte) si la valeur de ce placement, au moment de la revente, est inférieure à sa valeur d’achat.

Le risque de marché se divise en plusieurs composantes :

Risque actions

Le marché des actions peut fluctuer fortement d’une période à une autre. Ces mouvements sont causés par :

  • des facteurs propres aux entreprises, tels que les bénéfices réalisés ou la croissance du chiffre d’affaires,
  • les anticipations des investisseurs concernant les perspectives bénéficiaires, qui influent sur la valeur qu’ils sont prêts à payer pour détenir une part de l’entreprise,
  • des variations de prime de risque, c’est-à-dire les changements d’appétit pour les actifs risqués à l’échelle d’un marché entier. Par exemple, les investisseurs préfèrent se replier sur les actifs sécurisés en cas de choc politique, ce qui peut pénaliser les actions même si les entreprises sont en bonne santé.

À condition de se montrer patient et de tolérer cette volatilité, les placements en actions finissent souvent par rapporter plus que les placements sans risque, malgré les inévitables périodes de forte volatilité et les alternances parfois brutales de hausses et de baisses.

Pour en savoir plus, vous pouvez vous reporter à notre article sur la prime de risque des actions.

Risque de taux d’intérêt

Les taux d’intérêt ont une influence sur la valeur des placements. Des taux élevés augmentent le coût de financement des entreprises, ce qui tend à pénaliser leurs marges.

En outre, par le jeu de la concurrence entre classes d’actifs, des taux d’intérêt élevés incitent aussi les investisseurs à placer sur des actifs peu risqués tels que les livrets ou les obligations nouvellement émises, au détriment des autres classes d’actifs. Les hausses de taux entraînent donc souvent des baisses de valeur des actions, des obligations du marché secondaire et de l’immobilier. À l’opposé, des taux bas incitent les investisseurs à acheter des actifs plus risqués dans l’espoir de meilleurs rendements.

Par conséquent, le niveau des taux d’intérêt, mais aussi les mouvements de taux d’intérêt, et l’anticipation de l’évolution des taux, ont une influence sur la valeur d’un investissement.

Pour en savoir plus sur les mécanismes des taux d’intérêt, allez lire notre article sur les taux directeurs.

Risque de change

Un investissement correctement diversifié est réparti dans plusieurs zones géographiques, ce qui peut entraîner une exposition en devises. Par exemple, en investissant sur les actions américaines, votre investissement évolue non seulement en fonction du cours des actions américaines, mais aussi en fonction de la parité entre l’euro et dollar.

Ainsi, même si le cours des actions américaines reste stable du point de vue d’un investisseur américain, il peut varier, du point de vue d’un investisseur européen, à la hausse comme à la baisse selon l’évolution du taux de change.

Dès que l’on investit hors zone euro, on subit donc un risque de change. Faut-il pour autant éviter tout risque de change ? Non : il est contre-productif de se priver de la diversification apportée par les actifs internationaux. En outre, toute entreprise, même 100 % française, reste exposée aux devises, qu’elle le veuille ou non (via les coûts de l’énergie par exemple). Il est donc illusoire de vouloir s’immuniser totalement contre ce risque.

Pour savoir comment Yomoni gère le risque de change, vous pouvez consulter notre article sur les ETF couverts contre le risque de change.

Risque de liquidité

Ce risque désigne la difficulté potentielle à revendre un actif au prix souhaité, par manque d’acheteurs à un instant donné. Il est présent lorsque vous cherchez à vendre un objet de collection sur internet : vous connaissez son juste prix sur la base d’une transaction passée ou d’une expertise, mais vous peinez à trouver l’acheteur qui paiera ce prix.

En matière d’investissement financier, ce risque se manifeste lorsque vous détenez un nombre de titres supérieur aux volumes habituellement traités sur les marchés. Il faudra alors étaler votre vente sur plusieurs jours… ou faire une concession sur le prix pour une vente rapide.

Les ETF font partie des produits financiers les plus liquides au monde. La revente rapide n’est donc pas un souci. En outre, Yomoni ne sélectionne que des ETF qui répliquent des indices boursiers de premier plan, très liquides et peu sujets au risque de liquidité.

Si le sujet vous intéresse, reportez-vous à notre article sur la sélection des ETF par Yomoni.

Risque de contrepartie

Le risque de contrepartie désigne le risque de non-paiement ou de non-exécution d’une obligation par une contrepartie dans le cadre d’un contrat financier. Par exemple, si vous avez converti votre capital en rente viagère auprès d’un assureur et que ce dernier fait faillite quelques années plus tard, il ne pourra plus vous verser votre rente.

C’est un risque très rare, mais aux conséquences souvent graves. Ce risque peut être mitigé par une étude approfondie de la solvabilité de ses partenaires financiers et par la diversification, mais aussi, en dernier ressort, par des garanties publiques (fonds de garantie des assurances de personnes — FGAP — dans le milieu des assurances ; fonds de garantie des dépôts et de résolution — FGDR —dans le milieu bancaire).

Pour mémoire, lorsque vous investissez chez Yomoni, Yomoni est titulaire d’un mandat de gestion sur votre épargne. Une faillite de Yomoni n’aurait pas de conséquence sur la valeur de votre épargne, car Yomoni ne détient pas vos fonds et vos placements. Pour faire le parallèle avec l’immobilier, la faillite d’une agence immobilière à qui vous avez confié la gestion de vos locataires n’a pas de conséquences sur la valeur de votre bien immobilier.

Pour en savoir plus : Que se passerait-il si Yomoni cessait son activité ? et Que se passe-t-il si notre teneur de compte fait faillite ?

Risque opérationnel

Le risque opérationnel désigne le risque de perte financière résultant d’une erreur ou d’un événement imprévu dans le processus de l’entreprise.

Par exemple : erreur humaine (mauvais chiffre entré), erreur informatique (fichier effacé sans sauvegardes), élément externe (impossibilité d’accès aux locaux, catastrophe naturelle…). Les entreprises peuvent minimiser le risque opérationnel en mettant en place des processus et des contrôles solides, en formant adéquatement le personnel et en étant préparées à gérer les conséquences d’éventuels imprévus, notamment par un Plan de Continuation d’Activité (PCA).

Le contrôle du risque opérationnel fait partie des critères observés par l’Autorité des Marchés Financiers pour délivrer son agrément.

Comment atténuer les risques ?

Certains risques doivent être éliminés autant que possible : c’est le cas du risque de liquidité, du risque de contrepartie et du risque opérationnel.

En revanche, le risque de marché est la contrepartie nécessaire de la rentabilité d’un placement. Sans risque, il n’y a pas de rendement (à part sur les livrets réglementés).
Ainsi, il est illusoire de réduire le risque de marché à néant…

Ce que vous devez faire, c’est vous assurer que vous prenez une part de risque cohérente avec votre tempérament et vos objectifs.

Chez Yomoni :

  • L’utilisation des ETF permet de diversifier et donc de réduire le risque de marché. En effet, un indice boursier est moins volatil qu’une action. Investir sur un indice ne réduit pas le rendement, mais réduit le risque,
  • Les ETF sélectionnés suivent des indices boursiers reconnus, avec un encours important, afin de limiter le risque de liquidité,
  • Votre profil de risque doit être cohérent avec vos objectifs, votre horizon d’investissement et votre tempérament.

Dans ces conditions, avec un risque correctement encadré, la volatilité n’est plus une gêne, mais un élément au service de la performance de votre épargne.