Les Banques Centrales sont des institutions chargées de définir et de mettre en œuvre la politique monétaire au sein des grandes zones monétaires. Il existe ainsi la Réserve Fédérale aux États-Unis pour le dollar américain, la Banque Centrale Européenne (BCE) pour la zone Euro, etc.
Les Banques Centrales ont de multiples objectifs, le principal étant de maintenir la confiance dans la monnaie. Pour y parvenir, le premier moyen est le contrôle de l’inflation : ainsi, la BCE a pour mandat de maintenir l’inflation autour de 2%. Pour y parvenir, son outil de prédilection est le pilotage des taux d’intérêt.
L’une des missions des banques centrales est de piloter les taux d’intérêt de leur zone monétaire. Plus particulièrement, elles décident des taux directeurs, c’est-à-dire les taux d’intérêt qui sont facturés aux banques commerciales, celles qui prêtent aux entreprises et aux ménages.
En quelque sorte, elles fixent le tarif de la matière première des banques. La Banque Centrale utilise donc les taux directeurs pour influencer la politique de taux des banques commerciales de sa zone monétaire.
Mais les banques centrales ne pilotent que les taux courts, sous forme principalement de prêts de la journée remboursables le lendemain. Cela permet des ajustements plus rapides de politique monétaire.
Pour grossir le trait, une banque commerciale qui accorde un crédit immobilier à un particulier sur 20 ans va aller “louer” cet argent à la Banque Centrale, qui lui facturera chaque jour un taux différent, et ce, pendant toute la période du prêt.
Bien sûr, en réalité, les banques disposent aussi de réserves et gèrent leur propre trésorerie ! Mais ce qu’il faut retenir, c’est que les banques centrales ne gèrent que les taux courts, et fixent le tarif de cette matière première.
Depuis 2008, les banques centrales ont ajouté à leur boîte à outils un levier supplémentaire, dit “non conventionnel”. Il s’agit de l’assouplissement quantitatif, le fameux quantitative easing en anglais, qui influence aussi le niveau des taux d’intérêt à long terme (le taux à 10 ans par exemple) via un programme d’achat d’obligations massif qui permet aux emprunteurs d’émettre leurs titres à moindre coût.
Les assouplissements monétaires (les baisses des taux et achats d’obligations longues) diminuent les coûts d’emprunt, et rendent donc les crédits moins coûteux pour les ménages et les entreprises. Les emprunteurs peuvent emprunter davantage, et davantage d’emprunteurs sont éligibles au crédit. La quantité d’argent dans l’économie augmente donc.
En général, cela a tendance à doper l’activité et à faire monter le prix des actifs (si vous avez déjà vendu un appartement, vous avez remarqué que le prix est calé sur les capacités financières des acheteurs).
À l’opposé, les resserrements monétaires tendent à faire baisser les prix des actifs, et à ralentir l’activité d’investissement des entreprises. En général, l’inflation diminue donc lorsque les taux montent.
Les taux d’intérêt permettent donc de contrôler indirectement l’inflation.
Les conséquences économiques d’un resserrement monétaire sont :
Côté finances personnelles :
Les conséquences économiques d’un assouplissement monétaire sont :
Côté finances personnelles :
Les marchés financiers anticipent toujours. Ils ne réagissent pas directement aux mouvements de taux des banques centrales, mais ils réagissent surtout aux anticipations de mouvements de taux, et plus précisément aux changements d’anticipations.
Une décision de Banque Centrale sur les taux directeurs n’aura aucune conséquence sur les marchés si elle était anticipée. Et c’est justement le but des Banques Centrales de diffuser l’information bien en amont, pour ne jamais prendre le marché par surprise et éviter une volatilité trop importante.
Sur les marchés actions, un resserrement monétaire signifie des conditions de crédit moins bonnes, donc un environnement plus difficile pour les entreprises. Mais, efficience des marchés oblige, les marchés réagissent généralement bien avant les mouvements de taux !
Sur les marchés obligataires, ce sont les taux longs qui dirigent. Les taux directeurs ont certes une influence sur les taux longs, mais ce n’est pas parallèle. Il peut arriver que les taux courts montent et que les taux longs baissent, et vice-versa. Et ici encore, les marchés anticipent et sont plus attentifs aux mouvements de taux futurs (dans un an ou deux) que de la prochaine décision des Banques Centrales. Les mouvements de la.
Les cycles de baisses et de hausses de taux sont naturels et font partie du paysage normal des marchés. Ces mouvements sont peut-être médiatisés en ce moment, mais les taux directeurs ont toujours évolué et évolueront toujours. C’est le processus de régulation de la masse monétaire, et il est inutile de chercher à y à réagir de quelque façon que ce soit.
Les Banques Centrales gèrent la production et la distribution des billets de banque et des pièces, tout en veillant à la sécurité et à l'intégrité du système monétaire. En Zone Euro, cette tâche est répartie entre la BCE et les Banques Centrales nationales (Banque de France).
Les Banques Centrales établissent des normes et des réglementations pour assurer la stabilité du système financier, protégeant ainsi les intérêts des déposants et contribuant à éviter les crises financières.
En gérant les réserves de change, les Banques Centrales influent sur la valeur de la monnaie nationale sur les marchés internationaux. Cela a des implications directes sur les exportations, les importations et l'équilibre commercial d'un pays.
Les Banques Centrales interviennent activement en cas de crises économiques ou financières. Leur rôle consiste à stabiliser les marchés, à fournir des liquidités lorsque nécessaire et à prendre des mesures pour atténuer les effets négatifs sur l'économie.